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Ship To Another Country“holy scent” la nouvelle collection inverno 2024 ! | inscrivez-vous à notre newsletter : pour vous, une réduction spéciale sur votre première commande
forte_forte ed elise peroi
“langage des oiseaux”
l’installation langage des oiseaux résulte d’une collaboration entre elise peroi et giada forte et s’articule autour de deux axes conceptuels: le langage et la technique.
ces deux thèmes qui structurent l’exposition sont traités comme des fictions heuristiques, à savoir le chant des oiseaux, entendu comme survivance d’une parole primitive, et le noeud, comme premier geste technique.
walter benjamin émettait l’hypothèse que seuls les oiseaux possèdent une nature de langage dans laquelle le son et la compréhension ne connaissent aucune médiation. une forme de communication pure que l’homme aurait connue avant d’entrer dans la technique et dans le langage, et de perdre ainsi cette immédiateté pré–langagière.
délégation wallonie–bruxelles, saint germain – paris.
“la cappa” de giada forte
ces deux abstractions servent de contrepoints à la cape réalisée par giada forte qui matérialise, pourrait–on dire, l’aboutissement contemporain de la couture.
délégation wallonie–bruxelles, saint germain – paris.
dans une variation de blancs et de roses, chaque pli, chaque fil inscrivent dans la matière un rapport de tension et de détente, de présence et de transparence, qui répètent le motif de la ligne et viennent, par leur verticalité, imposer une certaine solennité.
construite sur un chiffon de soie microplissé fait main, sur lequel reposent de longues franges de fils en macramé, la cape est parée d’une dentelle de perles de verre et de plumes en crochet.
chaque tissu utilisé provient des collections d’archive de forte_forte, apparaissent des motifs qui transposent et prolongent une expérience de pensée sous un aspect matériel.
les fils lâches, comme suspendus à la surface du tissage, et les sillons dénués de fils de trame rythment l’ensemble par des épaisseurs inégales.
ce jeu de densité, entre une chaîne à nue presque transparente et l’enchevêtrement des textiles, laisse émerger des formes aux textures irrégulières et aux nuances de couleurs contrastées.
oiseaux, graines, ornements, autant de symboles qui se nichent et se déploient de bas en haut. là s’étend, sur l’ensemble de l’oeuvre, une figure aux allures polymorphes qui suggère de manière équivoque tantôt un manteau, une forme spectrale ou des ailes.
élise néglige alors toute proportions normatives au profit d’une spontanéité de la forme qui traduit un libre cours donné à la matière, tout comme les lisières irrégulières et les bords imparfaits qui se moquent de l’aspect rectiligne des cadres.
ces derniers composent une méta matrice qui évoque la logique profondément codifiée du tissage, et par extension celle du langage binaire dont elle est à l’origine. en cela l’oeuvre d’élise apparait comme une surface sensible où le couple langage et technique se reflète de part et d’autre de la pièce, dans une harmonie désordonnée, rappelant ainsi la coexistence des tensions en jeu.
de sorte que le chant des oiseaux, cette “pure production naturelle” devenue ici expression matérielle, et que la cape, cette production
technique devenue “matière immatérielle”4, s’assemblent plus que ne fusionnent et créent ainsi, de “nouvelles parentés et des lignées de connexions inventives”.
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